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Les trufficulteurs en danger ?
Malaise sur le commerce de la truffe
En effet, si vous vous demandiez quelles étaient les conséquences de la fermeture des restaurants, on pense évidemment aux propriétaires d’établissement et pourtant, de façon indirecte cela touche aussi tous les professionnels qui dépendent des restaurants. Parmi eux, les trufficulteurs qui commencent réellement à se préoccuper et avec raison, puisque si les principaux clients sont des restaurants et que ces derniers sont fermés, comment appréhender la suite des activités en lien avec la truffe ? D’après les sources du journal 20 Minutes, faisons un point sur la situation actuelle.
La sonnette d’alarme commence à retentir auprès des trufficulteurs, puisque si les restaurants restent clos, c’est tout un secteur professionnel qui est en difficulté. En effet, la truffe est un produit rare qui n’est pas vendu au premier venu et dont les plus grands restaurants sont friands. Le média 20 Minutes a pris l’exemple de la truffe de Provence et il est certain que si les établissements restent fermés, cela va devenir très compliqué pour les professionnels de la truffe qui n’auront tout simplement pas de clients.
En effet, dans ce domaine la difficulté est encore plus grande dans le sens où les ventes de truffe se font essentiellement à la fin de l’année, afin de valoriser les fêtes de Noël. Des professionnels qui ont des kilogrammes truffes et cela risque de rester sur les bras des trufficulteurs, si les restaurants restent fermés pendant le mois de décembre. C’est ce que souligne Philippe de Santis, Président du Syndicat des Trufficulteurs du Var, en ajoutant que Noël représente 50% du chiffre d’affaires annuel.
Écouler les stocks de truffe à l’étranger ?
C’est plutôt ironique, puisque le confinement et la fermeture des restaurants ne touche pas que la France, mais bien d’autres pays, donc c’est un peu le serpent qui se mord la queue. Bien qu’il s’agisse d’un produit qui s’exporte énormément en temps normal, en cette période de covid-19 les exportations sont presque nulles. Et en plus un autre problème se pose, rappelons que bien que la situation soit compliquée, les trufficulteurs sans savoir, se doivent de continuer à travailler, au cas où les restaurants réouvriraient.
Mais la truffe est un produit délicat qui va s’abîmer assez rapidement, en une semaine la truffe se détériore puisque cela reste un champignon ne l’oublions pas. Donc les trufficulteurs continuent de travailler sans relâche, tout en sachant que leur stock en entier peut être perdu et ce, en un claquement de doigt ! Les professionnels qui sont pour la plupart des passionnés continuent de rester positifs, mais à un moment donné il faut rester réaliste et cela décourage fortement.
Vous pourriez travailler, tout en sachant que vous le faites sûrement pour rien, tout en prenant le risque que toute votre production termine à la poubelle ?
Unique solution ? Miser sur une clientèle locale ! Cela peut aider à écouler quelques truffes, mais rappelons qu’on parle d’un produit rare et donc très cher, n’étant pas à la portée de tout le monde. Si quelques professionnels pourront vendre un peu de leur récolte, d’autres trufficulteurs ne vont malheureusement pas se relever de cette situation. Une situation regrettable qui n’est autre qu’une conséquence parmi tant d’autres du covid-19
Avant de conclure, voici quelques petites précisions concernant la truffe de Provence. En général on appelle la truffe noire, la truffe du Périgord, mais il s’agit en réalité d’un nom botanique. En réalité qu’elle provienne du Périgord ou du Vaucluse, c’est exactement la même, puisque l’on parle de la truffe noire Tuber Melanosporum. Celle-ci est très cultivée dans le Vaucluse (plus de 70% de la production nationale), contre 15% dans le Périgord. Maintenant que vous en savez un peu plus sur la truffe noire, le lien suivant vous amène vers le lien de l’article sur le même sujet du média 20 Minutes.