Nouvelle actuelle: Concernant le Baccalauréat version 2021

Concernant le Baccalauréat version 2021

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Publié il y a 4 ans

Institutions

Bac : des établissements scolaires contournent les faiblesses

Bien évidemment que la crise sanitaire actuelle est en train de bouleverser toute une organisation déjà préétablie. Cela n’échappe pas non plus au domaine éducatif et en ce qui concerne l’examen officiel du Baccalauréat, autant dire qu’on a pas mal de choses à en dire. Il s’agit d’un examen majeur, puisqu’il permet aux futurs étudiants de rejoindre la filière de leur choix, concernant les études supérieures. Mais que faire lorsque cet examen est lui-même pris dans les filets du covid-19 ? La solution de l’État, octroyer le Baccalauréat sur le critère du contrôle continu. Mais est-ce vraiment une bonne idée ou est-on en train de dévaloriser un examen pourtant essentiel ? Réponse plus bas avec les infos repris du journal Le Point.

Depuis que le gouvernement a annoncé que l’examen du Baccalauréat sera remis par un système de notation en contrôle continu, concernant les classes de Premières et de Terminales, les commentaires vont bon train. C’est une solution certes, évitant ainsi la panique qui a eu lieu l’année dernière, les étudiants et le corps professoral s’en rappellent encore. Mais est-ce que la solution envisagée n’est-elle pas pire que le problème en lui-même ? C’est ce que pensent également certains établissements scolaires qui ont la sensation que l’¡on va « brader » un examen pourtant majeur, en créant une formule non adaptée. C’est principalement contre cela que certaines écoles ont décidé de procéder autrement.

Faire refléter le niveau réel de l’élève

C’est pour cela que le système de double notation (contrôle continu + notation complémentaire sur la base du programe officiel du Baccalauréat), va permettre de compléter le dispositif de contrôle continu. Le but ? Que le niveau réel de l’élève apparaisse et que les efforts soient récompensés, lorsqu’ils sont présents. De ce fait, un bulletin scolaire est tout de même présenté en insérant des notes que les élèves auraient pu obtenir en se basant uniquement sur le programme complet de l’Éducation Nationale, concernant l’examen du Baccalauréat. Certains diront que c’est complètement arbitraire voire que c’est de la triche. Pourtant, l’objectif est tout simplement de faire refléter le niveau réel de chaque élève et ce, dans leur propre intérêt.

En effet, il est important de penser à l’après. Est-ce vraiment rendre service à un élève que de lui « donner » le Bac, en sachant que si le niveau réel n’est pas requis, ce dernier ne sera que plus perdu pour la poursuite de ses études. En effet, rappelons que cet examen permet de préparer les élèves à un niveau scolaire plus élevé et de leur inculquer des bases qui serviront pour l’université. Sans une bonne préparation, la plupart des étudiants se sentiraient littéralement en décalage avec la suite des études, donc finalement est-ce que la solution de notation sur contrôle continu, ne va pas à terme accélérer le décrochage scolaire de certains profils en université ?

C’est pourquoi le système de double notation en plus de refléter une meilleure réalité en fonction du niveau de l’élève, permettra aux parents de savoir exactement où en est l’enfant dans son parcours scolaire. Il est ainsi plus facile pour les parents de se pencher ou non, vers un soutien scolaire plus approfondi, selon les matières étudiées. Le but est donc de rééquilibrer un système qui peut trop valoriser un profil en difficulté et au contraire, pénaliser d’autres élèves qui ont toujours eu un niveau nettement meilleur que les notes apparaissant sur le contrôle continu. Dans toute cette situation, le plus regrettable est d’avoir attendu et de ne pas avoir suffisamment préparé les établissements scolaires à la transition numérique.

En effet, si celle-ci avait été faite depuis un temps, crise sanitaire ou pas, les options auraient été bien meilleures et plus représentatives pour tout le monde. Cela aurait éviter que les élèves perdent des semaines entières dans le programme et également aux professeurs, un meilleur suivi du programme scolaire. Sauf que la transition numérique n’est toujours pas faite ou alors, les plateformes ne sont pas suffisamment performantes, donc au final on se retrouve dans une situation où le Baccalauréat perd grandement de sa valeur et que les méthodes mises en place, ne font qu’insister sur une faiblesse en matière de transmission dans un monde où le numérique est pourtant déployé partout.

Plus d’infos sur le site du journal Le Point.