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Nouvelle polémique en lien avec la religion ?
Le dernier film Borat fait scandale ?
Depuis peu, le nouveau film « Borat nouvelle mission », est sorti et du coup pour promouvoir ce nouveau long-métrage, des affiches sont présentes un peu partout dont sur les parties latérales des bus. Mais dans l’Essonne, apparemment cette affiche pose problème ! Auprès de qui ? Auprès de certaines personnes de confession musulmane. Le problème ? Une bague qui figure sur le doigt du personnage principal et sur laquelle il est inscrit le nom d’Allah. Avec les informations du média CNews tentons de comprendre ce fond de polémique qui remet une nouvelle fois, en cause les valeurs de la liberté d’expression.
Sur l’affiche en question, on y voit le personnage principal du film (l’acteur Sasha Baron Cohen) qui pose presque nu (hormis un masque chirurgical qui cache ses parties intimes) et on y voit effectivement une bague. Sur celle-ci est apparait le nom d’Allah en arabe, rien de plus et apparemment cela a posé problème dans l’Essonne notamment. Tellement que les affiches ont été retirées sur les bus en question, par la compagnie TICE, après de vives réactions sur les réseaux sociaux notamment.
Un agent de la RATP aurait même indiqué qu’il va falloir « gratter l’affiche ».
Ce qui choque le plus à la limite et encore, c’est la pose qu’adopte le personnage du film dans son personnage provocateur, drôle parce qu’il porte comme un slip un masque de protection pour le visage. Mais non, ce qui choque c’est qu’apparaisse le nom d’Allah sur une bague, ce qui est perçu comme une provocation. Toujours sur les réseaux sociaux, certains ont même appelé au « boycott » du film en expliquant qu’il s’agit d’un manque de respect envers la religion.
Suppression de la publicité
L’histoire ne s’arrête pas là puisque tout ceci est remonté aux oreilles de la RATP et aux oreilles du TICE (Transports Intercommunaux Centre Essonne) et les affiches ont été retirées. Au final une censure a été appliquée, donnant raison aux personnes qui se sont senties blessées par cette affiche. La direction du TICE s’est également exprimée à ce sujet en insistant sur le fait que « cet humour au second degré a été jugé inapproprié par la direction », avant d’ajouter que cette décision n’avait rien à voir avec nous citons « le contexte actuel ».
Le contexte actuel se réfère évidemment aux débats qui entourent la mort tragique de Samuel Paty le dernier 16 octobre 2020, décapité par un assaillant islamiste à Conflans-Sainte-Honorine. Malgré la crise sanitaire, la France est en train de vivre une période assez tendue, concernant la liberté d’expression en lien avec certaines religions notamment. On est donc en droit de se demander, qu’en est-il de la liberté d’expression en France ? Comment apaiser les tensions actuelles ?
La liberté d’expression menacée ?
Avant de savoir si celle-ci est menacée ou non, voyons ensemble ce qu’est en réalité la liberté d’expression via une définition provenant du site Wikipédia La notion de liberté d’expression se traduit par le droit à un individu de s’exprimer, procédant de la capacité à communiquer avec d’autres personnes. Il s’agit bien évidemment d’une interaction sociale et elle est représentée notamment par la liberté individuelle, et dans les médias par la liberté d’expression (relevant de la liberté de la presse, loi de 1881).
En France, c’est la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789 qui protège cette liberté via l’article 10 et le numéro 11 : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. » et « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme : tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi. ».
Concernant le cas de la presse, des limites sont à ne pas franchir et les voici : interdiction de publier des insultes, des propos s’apparentant à de la diffamation, à de la calomnie. Est également interdit d’inciter à commettre des délits voire des crimes et enfin, il est aussi interdit de proposer des mots outrageux aux « bonnes mœurs et à la décence publique ». Voilà concernant le cas de la bague qui a posé un souci et qui aura entrainé la suppression de l’affiche concernée dans l’Essonne.
Pour plus d’infos, retrouvez l’article paru dans CNews depuis ce lien.